Avant "d'apprendre à prendre la parole", il serait intéressant de savoir qui nous a "coupé cette parole" en tranchant dans le vif d'un sujet ou d'une demande qui nous tenait à cœur, une demande qui aurait pu paraître anodine, insignifiante mais qui fut mal accueillie et rejetée en créant un bouleversement émotionnel interne pouvant aller jusqu'au mutisme. À quel moment? Dans quelle situation avons nous ressenti que nous n'avions pas notre "Maux" à dire ? Peut être même dés nos premiers instants , quand les pleures sont considérées pour certains comme gênantes et bien avant d'être conscient que le langage serait un moyen d'exister ? D'une expression affective à une plainte légitime, d'une question simple à une demande totalement impossible à exaucer,le fait d'avoir été empêché , stoppé, incompris, dans notre propos ou nos demandes de façon indélicates, violentes ,sans explications aucunes, ou tout simplement par contrainte sociale , ou culturel, peut engrammer un reflexe de protection pouvant aller jusqu'au blocage de la verbalisation . Et mettre en place inconsciemment la mise à l'arrêt de notre mode d'expression personnel.
Alors bien sur nous emprunterons peut être le style, la façon de parler et les "mots" des autres pour cacher nos "maux"...Et il sera difficile de "s'entendre avec sa voix"
P.BURESI
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